Pourquoi un site sur le socialisme aujourd’hui ?
La campagne des Jours heureux portée par Fabien Roussel a permis de rendre sa visibilité à notre parti. 5 % du corps électoral se sont dit intéressés par nos propositions, et 2,3 % des votants ont franchi le pas. Ces électeurs et ces électrices ont senti que le Parti communiste pouvait changer la vie de notre peuple car avec notre candidat, et bien que de manière imparfaite, nous avons porté l’affirmation qu’il faut rompre avec le capitalisme. C’est cette nouveauté qui a séduit.
Mais il nous a manqué un contenu clair à cette rupture pour empêcher un nème retour au vote utile en faveur d’une (fausse) alternance façon gauche plurielle, bien incapable d’imposer un rapport de force au capital à même de transformer la société. Que faire ? Quelle stratégie pour faire comprendre que le vote utile pour les travailleurs et les travailleuses, c’est le vote pour la rupture avec le capitalisme que porte le Parti communiste ?
Dans cette période, nous avons besoin de nourrir notre action par une analyse de la crise du capitalisme telle que nous la vivons. Pour bâtir un chemin pour nous émanciper du capitalisme, pour trouver le chemin de la rupture, il nous faut toujours mieux appréhender les forces en présence sur notre territoire et dans un monde dominé par l’impérialisme. En prenant appui sur la campagne des présidentielles mais avec une volonté d’aller plus loin dans la recherche de nouveaux leviers, nous faisons, pour notre part, le choix d’esquisser ce que pourrait être le socialisme des Jours heureux.
Une telle tache ne peut s’accomplir qu’en échangeant largement avec toutes celles et tous ceux qui s’inscrivent dans cette perspective de la rupture, sans replis de chapelle ou d’anathème. En créant ce nouveau site, nous affirmons que dans la conjoncture actuelle, il n’y a de mauvaises analyses que celles qui ne s’expriment pas. Rebâtir un intellectuel collectif communiste reste la tâche urgente de l’époque et nous offrons donc cette plateforme à toutes celles et tous ceux qui veulent voir le PCF contribuer à ouvrir une perspective nouvelle au socialisme.
Messages
1. Contribution de Reitnomud, 2 juin 2022, 19:27, par Reitnomud
Je n’ai pas trouvé où poster ma contribution.
Je la copie donc ici :
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Camarades,
Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement
et les mots pour le dire arrivent aisément…
Je vais donc essayer d’être bref...
40 ans de chute inéluctable
masquée derrière un verbiage pseudo intellectuel de salon
avec la même genèse
que chacun est à même de constater :
La lutte des places a supplanté la Lutte des classes
C’est aussi limpide que cela
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué !
Pour en masquer l’évidence
Qui se voit tout de même comme le nez au milieu de la figure.
Faites une croix sur les « fils de, les cousins de, la belle famille de, les copains de... »
dans le squelette des organisations du PCF
et l’apparition d’un véritable cimetière se révélera au grand jour.
Une sorte de consanguinité dans « le monde est petit »
Pourquoi se voiler la face ?
Le PCF avec ce qui lui reste de satellites
est devenu un véritable repère d’opportunistes, de carriéristes, de maquignon verbeux
D’autant que ces gens-là
sans jamais avoir connu le monde du travail et de la sueur
ont tout vendu
Locaux, imprimeries, maisons d’édition, œuvre d’art, tout !
Sans oublier la philosophie et l’Histoire.
Et le marxisme bien sûr
Tout, ils ont tout vendu.
Ils ne sont pas près de s’arrêter tant qu’il restera des miettes du trésor communiste à monnayer.
Et des signes d’allégeance à prêter aux puissants de ce monde
en échange d’une ou deux faveurs, de quelques avantages...
Comment cela a-t-il pu arriver
sans que la fin de la récréation n’ait pu être sifflée en temps opportuns ?
Aux yeux de tous qui plus est !
Sans être un expert en paléontologie communiste
chacun peut constater que 1981 fut un millésime charnière
une date d’ouverture caractérisée en guise de prélude pour ce séisme.
Certes, tout ce que la politique française compte d’atlantiste
Parti Socialiste en tête et autres sociaux démocrates, gauchistes embourgeoisés
n’ont fait qu’appuyer là où ça fait mal.
Laissons cela !
Ce n’est pas ce qui nous intéresse aujourd’hui
Revenons aux responsabilités communistes dans cette galéjade.
Nous avons démontré que nous sommes bien assez grands
pour nous foutre dans la merde tout seul
sans avoir besoin de personne,
Si ce n’est de quelques renégats intra-muros.
Souvenons-nous de cette bifurcation d’orientation
survenue à cette époque :
« Le Parti Communiste doit se transformer en Parti de gouvernement. »
Ne plus se contenter d’être un factum de Parti d’opposition.
Le Parti Communiste doit accepter de participer à la gestion économique du pays
Comme il le fait si bien d’ailleurs dans toute une pléthore de municipalités.
Il fait de cette théorie un vecteur force de son programme ;
une idée capitale dans ses orientations et décisions à venir.
« Nous serons les meilleurs gestionnaires !
Et le bon peuple nous adoubera avec enthousiasme. »
L’idée à l’époque se défendait.
Je le sais, j’en étais !
Et voilà le Parti Communiste décidé à gérer la crise.
(bien camouflé derrière un verbiage enfantin et ésotérique)
Gérer la crise ! Le doigt s’est glissé dans l’engrenage fatidique…
Qui dit gestion en temps de crise
dit dépliage de la Corruption (avec un C majuscule)
Celle-ci ne se développe pas uniquement avec des valises de billets
pour corrompre les organisations, les associations, les syndicats...
Ça existe, mais il y a pire…
La corruption qui s’attaque aux individus.
Les petits avantages, les postes favorisés, les promesses de carrière, les détachements, les relèves...
Il y a tout un organigramme d’emploi privilégié
qui traîne dans les municipalités, les syndicats, certaines grosses entreprises, les associations, etc.
Et leurs distributions se sont mises à dépendre de la docilité des impétrants
à suivre sans trop sourciller les directives qui proviennent d’en « Haut ».
Petit à petit, ce travail d’érosion, de corrosion a porté ses fruits.
Beaucoup de camarades ont quitté ce qui est devenu un panier de crabes souvent minable
Le reste se partage entre ceux qui souffrent en silence de ce carnaval macabre
dans l’attente de l’éclaircie salvatrice
et ceux qui jouent des coudes pour agrémenter la gamelle.
Les communistes en sont là.
Être à la remorque d’un tribun lambertiste et d’une fine équipe de desperados trotskistes
après avoir été la 5e roue du carrosse socialiste.
Passés d’un souverainiste national intransigeant
vers un atlantisme militant et un européisme soumis.
La corruption, ça n’arrive pas qu’aux autres !
Porca miseria !
Dans tout cela, le « Socialisme » a complètement disparu…
L’émancipation de la classe ouvrière se trouve reléguée
derrière une bienfaisance misérabiliste,
charité et bonne morale,
Bonnes mœurs, poubelles colorées
Bicyclettes et composte.
Il suffit de voir ce qui se passe sur Paris
en sous-fifre d’Anne Hidalgo.
C’est désolant, désopilant, mais cet ainsi
Tant que le grand ménage n’aura pas été effectué
la crédibilité ne saurait être au rendez-vous.
De quelles orientations les communistes ont-ils besoin aujourd’hui ?
1/ La Paix
2/ Une économie socialiste
3/ la défense des libertés individuelles
1/ La PAIX
C’est une priorité absolue.
Il ne peut se développer autre chose que la lutte pour sortir intégralement de l’OTAN
Immédiatement !
Y compris du Commandement intégré et des autres combines militaires.
Lutte pour l’arrêt de la vente ou la fourniture d’armes et de renseignements en tout genre
à l’Ukraine et autres aficionados de l’alliance atlantique belliqueuse et criminelle.
La France doit être un pays non aligné et entretenir soigneusement sa souveraineté militaire
Les communistes sont des militants de la PAIX.
2/ L’économie socialiste, la planification.
Revenir au deuxième article de la Charte 1906 de la CGT qui dit clairement :
« La CGT groupe, en dehors de toute école politique, tous les travailleurs conscients de la lutte à mener pour la disparition du salariat et du patronat. »
C’est ça la grande question, pour abolir l’exploitation des travailleurs et de leur force de travail :
« disparition du salariat et du patronat »
Vaste sujet !
Qui mérite amplement des discussions et approfondissements .
Des expériences ont eu lieu :
Coopératives, phalanstère, Planification, Service Public, Sécurité Sociale, Ateliers Nationaux, Entreprise publique, fonction publique, Administration, corps régaliens, Société Nationale, Régie Autonome, etc,,,
Ce ne sont pas les exemples qui manquent
Avec leurs magnifiques réussites, parfois leurs échecs ou leurs dévoiements…
Il y a là de quoi échanger et structurer des configurations afin de proposer au peuple français une vision moderne et optimiste sur l’avenir du pays.
Ce qui était un lieu commun dans les années 60/70.
On est tout de même plus épanoui dans le pays du Concorde, de l’Étoile filante, des machines-outils Cazeneuve, des caméras Beaulieu, de la DS 19, de l’informatique Honeywell Bull, de la Sidérurgie / Métallurgie, de l’aérospatiale, des pneus GoodYear, ou des Caravelles, Latécoère et Bréguet. Voir de la dentelle de Calais que dans un pays de grooms, de domestiques, de larbins et de menteurs voleurs de la Com et de la Pub, sans oublier les flics et les vigiles aujourd’hui omniprésents.
Par exemple :
Michelin jette l’éponge à l’instar de GoodYear, de Continental et d’UniRoyal.
Ils se sauvent et délocalisent.
Soit ! La souveraineté nationale exige une maîtrise de la conception et de la fabrication des pneumatiques sur le territoire.
En avant pour la « SNEFP » Société Nationale d’Élaboration et de Fabrication des Pneumatiques
aussi bien militaires que civiles, ferroviaire, aéronautique et bien sur camions et voitures
Quel type d’entreprise ? Où ? Avec quel statut pour les salariés ? Quelle indépendance vis-à-vis de l’État ? Quels liens de subordination ?
La question et les débats sont ouverts…
Il va falloir des réponses concrètes aux questions concrètes.
Ce n’est pas dur. La clientèle est là ! Toutes les administrations disposent d’un parc automobile
L’armée, la Police, la Poste, les ministères, ce qu’il reste de la SNCF, de l’EDF, etc.
C’est un truc comme ça la Réindustrialisation Nationale !
On décide une usine, on implante une usine, on fait tourner une usine.
L’État devient le client prioritaire là où le privé a fait défaut.
Ce n’est quand même pas bien difficile à comprendre,
surtout pour des flèches du marxisme-léninisme.
Le reste n’est que bavardage stérile.
3/ et non des moindres
LA DÉFENSE DES LIBERTÉS INDIVIDUELLES
Rappelez-vous, l’URSS et ses micros dans les pots de fleurs…
Qu’est-ce qu’ils ont pu nous bassiner avec ça
et aujourd’hui, ils sont tous devenus promoteurs de la surveillance généralisée.
« Souriez, vous êtes filmés ! »
Filmés, espionnés, surveillés, mis en fiches, mis en data…
Carte bancaire, téléphone, vidéo surveillance, internet, pass navigo, compteur Linky
Il ne se passe plus rien qui ne soit engrangé dans des banques de données
dont personne ne sait à quoi elles servent : publicité, commerce, politique, police, statistiques
Et ils promettent de le faire jusque dans votre lit.
Balèze, non ?
Qui est ce que c’est que cette histoire !
Même chez le pharmacien, votre carte vitale vous met à poil devant le boutiquier pour une boîte d’Aspirine ;
avec toujours ce regard suspicieux du notable qui se demande s’il n’a pas affaire présentement à un dangereux contrevenant ;
à quoi ?
il ne le sait même pas lui-même.
Les caméras, les radars, les compteurs électriques, l’espionnage des téléphones, la géolocalisation, la délation automatique…
Tout ceci est insupportable.
Ce sont des libertés fondamentales.
Il serait temps que le Parti Communiste, avec ses adhérents, s’en mêlent
et engagent une contre-offensive à l’encontre de cette dynamique anxiogène et liberticide.
Bon, j’arrête là ma logorrhée…
Mais je suis fatigué de toute cette soumission aux puissants
aussi petits soient-ils…
Bien fraternellement
Reitnomud Sined
PCF Paris 20ème
PS : j’espère ne pas vous avoir trop seriné...